Journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie

Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.

En ce 5 décembre, nous faisons de cette journée nationale le rendez-vous de la fidélité. Fidélité dans l’hommage solennel rendu à toutes les femmes et à tous les hommes, civils ou militaires, qui sont « morts pour la France » de 1954 à 1962. Fidélité dans la reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui ont porté les armes de la France. Fidélité dans le souvenir des victimes des tragédies de la Guerre d’Algérie ou des combats au Maroc et en Tunisie. Fidélité par l’action de l’État et la reconnaissance à destination des rapatriés.

Des soldats de métier, des centaines de milliers de jeunes hommes appelés ou rappelés sous les drapeaux, des milliers de membres des forces supplétives ont servi et combattu. Près de 30 000 périrent souvent très loin de leurs attaches et de leurs familles, souvent à l’âge ou l’on construit sa vie. Cette journée leur est consacrée.

Toute une génération a affronté la guerre et ses multiples visages, la violence et son âpreté. Nombreux sont ceux qui en souffrent encore dans leur chair, dans leur corps et dans leur esprit. Nombreux sont ceux pour qui le souvenir de ces mois de service et de guerre est toujours tenace. Les anciens d’Afrique du Nord sont les forces vives du monde combattant et saluent aujourd’hui leurs frères d’armes « morts pour la France ». La Nation les accompagne dans leur hommage et pense aussi aux disparus civils et militaires.

La France sait la douleur des anciens harkis qui ont été contraints de quitter leur terre natale et ont été indignement accueillis en métropole. Nous œuvrons pour la reconnaissance et la réparation.

Collectivement, nous voyons, nous ressentons encore les blessures non-cicatrisées nées de cette épreuve nationale, nées de la complexité et des multiples facettes de la Guerre d’Algérie. Nous n’oublions ni les souffrances des civils, ni les familles qui ont abandonné un pays qu’elles aimaient tant. Autant de drames familiaux, personnels et même intimes, notamment pour les rapatriés d’Algérie.

Ils sont le million de Français d’Algérie d’origine européenne, ce peuple mosaïque fait d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, d’enseignants, de militaires, de fonctionnaires et d’entrepreneurs, souvent de conditions modestes. Ils ont été arrachés à leurs racines après le 19 mars 1962. Certains ont été tués par des balles françaises le 26 mars rue d’Isly, d’autres ont été massacrés à Oran le 5 juillet 1962. Nombre d’entre eux ont été accueillis dans des conditions très précaires, rejetés ou stigmatisés, connaissant parfois le désarroi psychologique ou la misère sociale. Ces vérités doivent être énoncées, simplement, clairement. Sans les polémiques, les préjugés ou les non-dits qui enkystent les consciences et participent à l’affrontement des mémoires.

Ensemble, nous contribuons à transmettre, à expliquer ce passé douloureux, à reconnaitre les fautes qui ont été commises. Nous le faisons en partageant les mémoires individuelles, familiales et associatives, en développant le travail de recueil des témoignages, en incitant les témoignages croisés au sein des établissements scolaires. Ainsi, le 60ème anniversaire de l’année 1962 sera celui du dialogue et de l’apaisement entre les différentes mémoires de la guerre d’Algérie.

COMMÉMORATION DU CHARNIER DE SIGNES AU VALLON DES MARTYRS

[DIMANCHE 18 JUILLET 2021 À 18H]

Madame le Maire de Signes Hélène Verduyn et le conseil municipal de Signes accueilleront ce dimanche au Vallon des Martyrs (Nécropole Nationale depuis 1996) les représentants de l’état, les élus, les représentants des associations d’anciens combattants ainsi que la population à un rassemblement en hommage aux martyrs du Charnier Signes.

Rendez-vous à la Nécropole de Signes à 18h00. Merci de noter que le masque reste obligatoire dans le cadre d’un rassemblement en extérieur.

Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation

Message de Madame Geneviève Darrieussecq,
secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées pour
la Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros
de la DéportationDimanche 25 avril 2021

76 ans après le retour des derniers déportés libérés, le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s’effacer.

Ce que furent les camps d’extermination et de concentration nazis et l’horreur vécue par les millions d’êtres humains qui en furent victimes, n’est pas une simple page documentaire de l’histoire du XXe siècle. L’humanité y a été atteinte dans ce qu’elle a de plus sacré.

Des êtres humains étaient catégorisés en surhommes et sous-hommes, leurs vies jugées « dignes ou indignes d’être vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa conception raciste et eugéniste du monde et l’a portée à son paroxysme dans l’univers concentrationnaire.

Des hommes, des femmes et des enfants ont été envoyés dans des centres d’extermination ou dans des camps de mort lente, par un système qui niait leur appartenance à l’espèce humaine et s’employait à leur faire perdre conscience de leur propre humanité.

Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et à la déshumanisation par la force de l’esprit et la solidarité. Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre.

Il nous faut aujourd’hui encore résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l’humanité et détruire la liberté et la démocratie par la terreur.

De nouvelles menaces nous rappellent la communauté de destin qui unit l’humanité au-delà des différences culturelles, ethniques ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques.

Face à ces périls, l’espoir réside dans l’engagement de tous et en particulier des jeunes générations, à l’exemple des déportés, au service de la liberté et vers des formes nouvelles de résistance et de solidarité.

À tous les déportés, victimes des génocides ou de la répression, nous rendons aujourd’hui un hommage solennel, et nous saluons respectueusement leur mémoire.

Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)

Discours du maire de Signes, 11 novembre 2020

Aujourd’hui, 11 novembre 2020, je m’adresse à vous, Soldats morts pour la France durant la 1ère guerre mondiale.

La France d’aujourd’hui livre une autre bataille, une bataille sanitaire, alors nous ne pouvons qu’être une poignée d’hommes et de femmes, présents aujourd’hui pour vous rendre l’hommage qui vous est dû, mais je sais bien que toutes les Signoises et tous les Signois sont avec nous par le cœur et par l’esprit.

La guerre de 14 /18 … vous avez été des milliers à donner votre vie, pour que nous soyons là aujourd’hui …

Vous avez fait la guerre pour que nous ayons la paix. À nous de la maintenir pour construire l’avenir.

Vous avez fait VERDUN… l’enfer de VERDUN, la plus horrible des batailles ; 700 000 morts sur les 1.400.000 tombés au champ d’honneur !

102 ans après l’Armistice, on s’en souvient. On se souvient du courage de vous tous, de nos poilus, de votre abnégation, du sacrifice de vos vies.

Vous vous appeliez Frères d’armes, vous étiez Frères d’armes. Votre mère commune était la France. FRATERNITÉ : le troisième mot de notre devise nationale, disons-le avec respect, toujours, et pensons toujours avec respect à notre histoire, à ceux qui l’ont faite et que nous devons continuer à honorer.

C’est tout un peuple, uni, solidaire, qui a fait la guerre, qui l’a gagnée ….

Aujourd’hui, la France et l’Allemagne sont en paix mais la guerre est toujours dans les esprits, tant les populations ont été marquées. La génération de l’époque a su transmettre le souvenir.

Aujourd’hui, la France et l’Allemagne s’entendent bien et ont pris conscience des valeurs communes aux deux pays : dignité humaine, respect des libertés de croyances et d’opinions.

Il nous appartient, à nous, de défendre ces valeurs, et souder nos avenirs autour de ces valeurs, pour vous, morts pour la France, et pour nos générations futures.