Discours de Mme le Maire Hélène VERDUYN 2 janvier 2022 – Commémoration de la Limate

Pour la deuxième année consécutive nous nous retrouvons à un nombre limité de personnes pour saluer le dévouement des onze héros qui ont perdu la vie, ici même, il y a 78 ans, le 2 janvier 1944.

Il est de notre devoir de nous incliner chaque année devant la stèle qui perpétue leur souvenir.

Ils sont morts, fusillés à l’endroit même où nous nous trouvons, livrés à leurs bourreaux par la lâcheté de quelques-uns – sur place – sans jugement – un des tous premiers massacres de résistants dans une politique de répression et de terrorisation ; le plus jeune avait 21 ans, le plus vieux 67 ans, la plupart n’avait pas 25 ans. 

Il y avait :

Alphonso, officier aviateur de l’armée italienne,
Paul BATTAGLIA
Joseph GIAMMA
Ambroise HONNORAT

Amédée HUON
Yvan JOANNIS
Georges LAFON
Jean PERRUCA
Pierre VACELLI
Serge VENTURUCCI
et un inconnu.

Ayons une pensée aussi, aujourd’hui, pour Lucien HENON, Jules SANSONETTI et Ludovic BASSET morts dans les camps de concentration pour avoir voulu offrir une sépulture décente à nos maquisards de la LIMATE

Cet épisode de LIMATE a été le premier de l’année 1944, il y a eu ensuite Juin et Juillet ; deux jeunesses se sont affrontées, l’une nationaliste, fanatisée, et une autre qui portait des valeurs républicaines et patriotiques. Et malheureusement, cette situation est toujours d’actualité.

Il n’y a plus de mémoire vivante de cette période ; C’est pourquoi notre devoir de mémoire « historique » est si important ! N’oublions jamais le courage de ces jeunes gens et espérons de toutes nos forces que nous n’aurons plus jamais à revivre des instants pareils.

Et dans cette période incertaine où l’avenir est problématique, les héros de la Limate nous guident en nous montrant d’où l’on vient.


Journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie

Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.

En ce 5 décembre, nous faisons de cette journée nationale le rendez-vous de la fidélité. Fidélité dans l’hommage solennel rendu à toutes les femmes et à tous les hommes, civils ou militaires, qui sont « morts pour la France » de 1954 à 1962. Fidélité dans la reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui ont porté les armes de la France. Fidélité dans le souvenir des victimes des tragédies de la Guerre d’Algérie ou des combats au Maroc et en Tunisie. Fidélité par l’action de l’État et la reconnaissance à destination des rapatriés.

Des soldats de métier, des centaines de milliers de jeunes hommes appelés ou rappelés sous les drapeaux, des milliers de membres des forces supplétives ont servi et combattu. Près de 30 000 périrent souvent très loin de leurs attaches et de leurs familles, souvent à l’âge ou l’on construit sa vie. Cette journée leur est consacrée.

Toute une génération a affronté la guerre et ses multiples visages, la violence et son âpreté. Nombreux sont ceux qui en souffrent encore dans leur chair, dans leur corps et dans leur esprit. Nombreux sont ceux pour qui le souvenir de ces mois de service et de guerre est toujours tenace. Les anciens d’Afrique du Nord sont les forces vives du monde combattant et saluent aujourd’hui leurs frères d’armes « morts pour la France ». La Nation les accompagne dans leur hommage et pense aussi aux disparus civils et militaires.

La France sait la douleur des anciens harkis qui ont été contraints de quitter leur terre natale et ont été indignement accueillis en métropole. Nous œuvrons pour la reconnaissance et la réparation.

Collectivement, nous voyons, nous ressentons encore les blessures non-cicatrisées nées de cette épreuve nationale, nées de la complexité et des multiples facettes de la Guerre d’Algérie. Nous n’oublions ni les souffrances des civils, ni les familles qui ont abandonné un pays qu’elles aimaient tant. Autant de drames familiaux, personnels et même intimes, notamment pour les rapatriés d’Algérie.

Ils sont le million de Français d’Algérie d’origine européenne, ce peuple mosaïque fait d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, d’enseignants, de militaires, de fonctionnaires et d’entrepreneurs, souvent de conditions modestes. Ils ont été arrachés à leurs racines après le 19 mars 1962. Certains ont été tués par des balles françaises le 26 mars rue d’Isly, d’autres ont été massacrés à Oran le 5 juillet 1962. Nombre d’entre eux ont été accueillis dans des conditions très précaires, rejetés ou stigmatisés, connaissant parfois le désarroi psychologique ou la misère sociale. Ces vérités doivent être énoncées, simplement, clairement. Sans les polémiques, les préjugés ou les non-dits qui enkystent les consciences et participent à l’affrontement des mémoires.

Ensemble, nous contribuons à transmettre, à expliquer ce passé douloureux, à reconnaitre les fautes qui ont été commises. Nous le faisons en partageant les mémoires individuelles, familiales et associatives, en développant le travail de recueil des témoignages, en incitant les témoignages croisés au sein des établissements scolaires. Ainsi, le 60ème anniversaire de l’année 1962 sera celui du dialogue et de l’apaisement entre les différentes mémoires de la guerre d’Algérie.

Discours du Maire Hélène Verduyn – Signes, le 11 novembre 2021

Nous sommes réunis ici, ce matin, devant notre monument aux morts pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918, il y a exactement 103 ans ; le 11 novembre fait partie de notre patrimoine avec son lot de deuils, de ruines et de blessures inguérissables.

Au-delà de l’armistice, acte symbolique qui a signé la fin de la guerre, dans ce wagon au creux d’une clairière, où le futur allait commencer à s’éclaircir, rendons hommage à nos poilus, aux soldats morts pour la France durant cette 1ère guerre mondiale, et sans leur courage, leur abnégation et leur sacrifice, nous ne serions pas là.

Ils s’appelaient frères d’armes, ils étaient frères – leur mère commune était la France – FRATERNITE, le troisième mot de notre devise nationale, disons-le avec respect, toujours et pensons toujours avec respect à notre histoire, à ceux qui l’ont faite et que nous devons continuer à honorer.

La guerre de 14 /18, cette guerre qui devait être la der des der après 4 années atroces de sang et de larmes, qui a fait des millions de morts, (n’oublions pas VERDUN 700.000 morts), pour que nous soyons là, c’est un peuple uni et solidaire qui l’a gagnée… pour nous.

Le dernier poilu Lazare Ponticelli a emporté avec lui la mémoire vivante de ces quatre années terribles. Mais la mémoire accumulée au fil des ans reste intacte

Aujourd’hui, partout en France, dans chaque ville, dans chaque village, nous nous unissons de mémoire pour célébrer la liberté retrouvée le 11 novembre 1918.

Ils ont fait la guerre pour que nous ayons la paix, à nous de la maintenir pour construire l’avenir.

Maintenir la paix, bien sûr. La France et l’Allemagne sont désormais en paix, mais la guerre est encore dans les esprits des peuples français et allemands– les populations ont été marquées et la génération de l’époque a transmis le souvenir.

Nos consciences en sont marquées pour toujours.

Mais que se passe-t-il dans le reste du monde ?

Si aujourd’hui, 103 ans après l’armistice, la France et l’Allemagne ont pris conscience de leurs valeurs communes, des valeurs qui doivent tous nous animer : dignité humaine, respect des libertés de croyances et d’opinions, il n’en est pas de même partout.

Il nous appartient à nous, de défendre ces valeurs et de souder nos avenirs autour d’elles, en restant les enfants unis de notre mère la France, pays des Lumières, qui a vu une autre signature célèbre, celle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948.

Nous pensons aujourd’hui aussi, aux sept Soldats français morts en 2021 et aussi au dernier compagnon de la libération Hubert GERMAIN.

COMMÉMORATION DU CHARNIER DE SIGNES AU VALLON DES MARTYRS

[DIMANCHE 18 JUILLET 2021 À 18H]

Madame le Maire de Signes Hélène Verduyn et le conseil municipal de Signes accueilleront ce dimanche au Vallon des Martyrs (Nécropole Nationale depuis 1996) les représentants de l’état, les élus, les représentants des associations d’anciens combattants ainsi que la population à un rassemblement en hommage aux martyrs du Charnier Signes.

Rendez-vous à la Nécropole de Signes à 18h00. Merci de noter que le masque reste obligatoire dans le cadre d’un rassemblement en extérieur.

14 Juillet 2021 – Discours Hélène VERDUYN Maire de Signes

Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,
Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens,

Merci de vous être rassemblés aussi nombreux pour commémorer notre fête nationale !

Nous tous, réunis ici, représentons notre commune soudée autour des valeurs de la République pour célébrer le 14 juillet.

Célébrer le 14 juillet, c’est se souvenir d’un des moments les plus importants de notre histoire, ce jour de 1789 où, prenant la Bastille, le peuple se libère de la monarchie et devient acteur de son destin politique.

Ces femmes et ces hommes, réunis en une foule compacte, à Paris, sont animés par les aspirations des Lumières, par Diderot, Voltaire, Rousseau et les autres qui les ont portés vers leur destin.

Les parisiens vont enclencher un processus qui, en 40 jours, va radicalement transformer la France.

En 1880, le 14 Juillet est proclamé Fête Nationale.

Célébrer le 14 juillet c’est mettre à l’honneur la République, notre République, avec ses valeurs portées par la Révolution française, ensuite devenues celles de notre nation toute entière.

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la liberté de la presse, la liberté d’association, l’instruction laïque, gratuite et obligatoire, la séparation des Églises et de l’État, la liberté syndicale, le suffrage universel… tous ces principes découlent de l’acte révolutionnaire fondateur que représente symboliquement la prise de la Bastille. Ils donnent corps au pacte républicain.

Ce pacte nous est aussi précieux que l’air que nous respirons. La République est comme l’air que nous respirons : Indispensable. Elle vaut que l’on se batte au quotidien pour la préserver, l’enrichir et la conforter.

La République c’est l’exigence de l’égalité, de la laïcité, et donc du respect des différences dans un cadre commun, fait de valeurs, de lois et de règles d’éthiques.

Nous avons tous, élus comme citoyens, un devoir de vigilance et de responsabilité pour défendre ce cadre commun et promouvoir ce qui nous unit, plus que ce qui nous divise.

Notre présence, ici et maintenant, est l’expression de notre volonté respectueuse de reconnaissance, car la Liberté se conquiert, certes, mais elle se préserve tout autant et chacun des noms inscrits sur cette pierre nous rappelle combien elle est fragile.

Restons ouverts au monde et à ceux qui le composent, et toujours conscients des principes fondateurs de notre République.

Au nom de tous les morts, qui depuis le 14 juillet 1789, sont tombés pour que vive notre pays dans la liberté, je vous invite à observer une minute de silence. Merci

Journée nationale commémorative de l’appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi – 18 juin 1940

« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

Ces deux phrases résonnent encore dans la mémoire collective nationale ; elles étaient la conclusion d’un appel lancé sur les ondes par un jeune officier alors inconnu, mais fort d’une irréductible foi dans le destin de la France.

C’était le 18 JUIN 1940.

Contre la résignation, contre l’asservissement, contre le déshonneur, pour la RÉSISTANCE, cet appel fut l’étincelle qui alluma l’esprit de résistance et la foi dans l’espérance.

Parce que les Français libres n’ont jamais renoncé, la Nation leur rend hommage et s’incline devant leur héroïsme.

Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation

Message de Madame Geneviève Darrieussecq,
secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées pour
la Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros
de la DéportationDimanche 25 avril 2021

76 ans après le retour des derniers déportés libérés, le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s’effacer.

Ce que furent les camps d’extermination et de concentration nazis et l’horreur vécue par les millions d’êtres humains qui en furent victimes, n’est pas une simple page documentaire de l’histoire du XXe siècle. L’humanité y a été atteinte dans ce qu’elle a de plus sacré.

Des êtres humains étaient catégorisés en surhommes et sous-hommes, leurs vies jugées « dignes ou indignes d’être vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa conception raciste et eugéniste du monde et l’a portée à son paroxysme dans l’univers concentrationnaire.

Des hommes, des femmes et des enfants ont été envoyés dans des centres d’extermination ou dans des camps de mort lente, par un système qui niait leur appartenance à l’espèce humaine et s’employait à leur faire perdre conscience de leur propre humanité.

Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et à la déshumanisation par la force de l’esprit et la solidarité. Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre.

Il nous faut aujourd’hui encore résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l’humanité et détruire la liberté et la démocratie par la terreur.

De nouvelles menaces nous rappellent la communauté de destin qui unit l’humanité au-delà des différences culturelles, ethniques ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques.

Face à ces périls, l’espoir réside dans l’engagement de tous et en particulier des jeunes générations, à l’exemple des déportés, au service de la liberté et vers des formes nouvelles de résistance et de solidarité.

À tous les déportés, victimes des génocides ou de la répression, nous rendons aujourd’hui un hommage solennel, et nous saluons respectueusement leur mémoire.

Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)

Discours du maire de Signes, 11 novembre 2020

Aujourd’hui, 11 novembre 2020, je m’adresse à vous, Soldats morts pour la France durant la 1ère guerre mondiale.

La France d’aujourd’hui livre une autre bataille, une bataille sanitaire, alors nous ne pouvons qu’être une poignée d’hommes et de femmes, présents aujourd’hui pour vous rendre l’hommage qui vous est dû, mais je sais bien que toutes les Signoises et tous les Signois sont avec nous par le cœur et par l’esprit.

La guerre de 14 /18 … vous avez été des milliers à donner votre vie, pour que nous soyons là aujourd’hui …

Vous avez fait la guerre pour que nous ayons la paix. À nous de la maintenir pour construire l’avenir.

Vous avez fait VERDUN… l’enfer de VERDUN, la plus horrible des batailles ; 700 000 morts sur les 1.400.000 tombés au champ d’honneur !

102 ans après l’Armistice, on s’en souvient. On se souvient du courage de vous tous, de nos poilus, de votre abnégation, du sacrifice de vos vies.

Vous vous appeliez Frères d’armes, vous étiez Frères d’armes. Votre mère commune était la France. FRATERNITÉ : le troisième mot de notre devise nationale, disons-le avec respect, toujours, et pensons toujours avec respect à notre histoire, à ceux qui l’ont faite et que nous devons continuer à honorer.

C’est tout un peuple, uni, solidaire, qui a fait la guerre, qui l’a gagnée ….

Aujourd’hui, la France et l’Allemagne sont en paix mais la guerre est toujours dans les esprits, tant les populations ont été marquées. La génération de l’époque a su transmettre le souvenir.

Aujourd’hui, la France et l’Allemagne s’entendent bien et ont pris conscience des valeurs communes aux deux pays : dignité humaine, respect des libertés de croyances et d’opinions.

Il nous appartient, à nous, de défendre ces valeurs, et souder nos avenirs autour de ces valeurs, pour vous, morts pour la France, et pour nos générations futures.

Commémorations 11 Novembre sans public

📌[Commémorations 11 Novembre 2020]📌

Photo pexels-aleks-marinkovic

Le 11 novembre, date anniversaire de l’Armistice de 1918 est traditionnellement marquée par une cérémonie devant le monument aux morts, rue Marseillaise qui invite les habitants à rendre hommage aux soldats de la Grande Guerre.

Cette année, vu le confinement et afin des respecter les consignes destinées à enrayer la crise sanitaire, la cérémonie se fera, comme dans toutes les villes de France, sans public.

L’hommage aux morts pour la France sera célébré avec un nombre de restreint de personnes. Madame le Maire sera accompagnée par son premier adjoint, son adjoint à la sécurité, un pompier, un porte-drapeau et d’un membre de la police municipale.