Discours du Maire Hélène Verduyn – Signes, le 11 novembre 2021

Nous sommes réunis ici, ce matin, devant notre monument aux morts pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918, il y a exactement 103 ans ; le 11 novembre fait partie de notre patrimoine avec son lot de deuils, de ruines et de blessures inguérissables.

Au-delà de l’armistice, acte symbolique qui a signé la fin de la guerre, dans ce wagon au creux d’une clairière, où le futur allait commencer à s’éclaircir, rendons hommage à nos poilus, aux soldats morts pour la France durant cette 1ère guerre mondiale, et sans leur courage, leur abnégation et leur sacrifice, nous ne serions pas là.

Ils s’appelaient frères d’armes, ils étaient frères – leur mère commune était la France – FRATERNITE, le troisième mot de notre devise nationale, disons-le avec respect, toujours et pensons toujours avec respect à notre histoire, à ceux qui l’ont faite et que nous devons continuer à honorer.

La guerre de 14 /18, cette guerre qui devait être la der des der après 4 années atroces de sang et de larmes, qui a fait des millions de morts, (n’oublions pas VERDUN 700.000 morts), pour que nous soyons là, c’est un peuple uni et solidaire qui l’a gagnée… pour nous.

Le dernier poilu Lazare Ponticelli a emporté avec lui la mémoire vivante de ces quatre années terribles. Mais la mémoire accumulée au fil des ans reste intacte

Aujourd’hui, partout en France, dans chaque ville, dans chaque village, nous nous unissons de mémoire pour célébrer la liberté retrouvée le 11 novembre 1918.

Ils ont fait la guerre pour que nous ayons la paix, à nous de la maintenir pour construire l’avenir.

Maintenir la paix, bien sûr. La France et l’Allemagne sont désormais en paix, mais la guerre est encore dans les esprits des peuples français et allemands– les populations ont été marquées et la génération de l’époque a transmis le souvenir.

Nos consciences en sont marquées pour toujours.

Mais que se passe-t-il dans le reste du monde ?

Si aujourd’hui, 103 ans après l’armistice, la France et l’Allemagne ont pris conscience de leurs valeurs communes, des valeurs qui doivent tous nous animer : dignité humaine, respect des libertés de croyances et d’opinions, il n’en est pas de même partout.

Il nous appartient à nous, de défendre ces valeurs et de souder nos avenirs autour d’elles, en restant les enfants unis de notre mère la France, pays des Lumières, qui a vu une autre signature célèbre, celle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948.

Nous pensons aujourd’hui aussi, aux sept Soldats français morts en 2021 et aussi au dernier compagnon de la libération Hubert GERMAIN.